Animations, commémoration et travaux à l’école furent le lot de cet été 2014 dans notre belle commune de Champagné-saint-Hilaire.
Après notre Nuit Romane du 7 août 2014, c’est la commémoration de la bataille de Champagné-Saint-Hilaire qui rassembla le 13 août 2014, les anciens qui se souvenaient, et les plus jeunes, hélas moins nombreux, qui seront les vecteurs de cette histoire.
Cette journée commença par la messe célébrée par le père Claude, qui comme d’habitude, trouvait les mots justes pour nous expliquer ce qu’était le « vivre ensemble », et que chacun d’entre nous était responsable de la destinée.
Avec la participation de nombreux porte-drapeaux, 2 gerbes furent déposées devant le monument aux morts, par deux jeunes enfants, Garance Hébrard pour le Conseil Général et Louis Bosseboeuf pour la commune, ils étaient accompagnés bien sûr par le Maire Gilles Bosseboeuf.
Notre Conseiller Général, Arnaud Lepercq, fidèle de notre cérémonie, était excusé, il avait une autre cérémonie à Usson.
Après la sonnerie aux morts et une minute de silence, Monsieur Bonvalet nous interpréta, à Capella, le chant des partisans.
Après le discours du maire, Maurice Gourdeau, remis le fanion du maquis D3 Renard à Gilles Bosseboeuf pour que la Commune se souvienne que des Hommes ont combattus pour elle. Après un nouveau chant des partisans par les stentors, la parole fût donnée à Louis Vibrac pour la page d’histoire.
Les élus remercièrent les porte-drapeaux, et chacun se rendit ensuite sur les 3 stèles, celle de Georges Ponsonnet, celle de Louis Roy et Jean Pierron, puis la stèle du haras.
Tout se termina autour d’un verre de l’amitié sous le préau de l’école, puis à l’Hortense pour certains, pour un repas très apprécié.
Vous trouverez les trois discours à la fin de cet article.
Mais cette cérémonie n’a pas arrêté les travaux importants que nous faisons à l’école pour l’ouverture de la cinquième classe, mais aussi pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.
Nous avions fait le choix de ne pas commencer les nouveaux rythmes scolaires l'année 2013/2014, car nous voulions réussir ce passage, et il nous fallait bien plus d'un an pour préparer, en collaboration avec les enseignantes et les parents d'élèves, ce passage vers les nouveaux rythmes, mais aussi pouvoir proposer des activités périscolaires à nos écoliers.
Nous avions donc monté un dossier pour l'aménagement du préau fermé en salles d'activités périscolaires et socios-culturelles, avec des demandes de subventions à l'état, à notre député (réserve parlementaire), au Conseil Général et à la communauté de communes du Pays Gencéen.
Actuellement ce dossier est en attente car les différentes collectivités n'ont pas encore répondu à ce besoin important pour notre commune qui a de plus en plus d'habitants, car nous allons passer le seuil des 1000 habitants, nous classant en 3ème position en nombre d'habitants de notre communauté de communes, et nous sommes premier en superficie (47km2).
Nos effectifs évoluant chaque année, nous étions 112 l'année 2013, nous allons passer à 120 écoliers à la rentrée 2014, nous avons donc, avec Madame la Directrice Céline Bardet, décidés de demander l'ouverture d'une cinquième classe. Cette cinquième classe, fut accordée très rapidement, il nous fallait donc engager des travaux immédiatement. Le cabinet d'architectes Moreau, en collaboration avec les élus et les enseignantes fit les plans, et les travaux commencèrent dès les premiers jours de Juillet, c'est à dire:
Construction sous le préau fermé d'un bureau de direction et d'un bureau pour les enseignantes avec coin photocopieuse, l'ensemble de ces travaux sont réalisés par les entreprises Gervais, Colin, Métais. Bétin.
Réaménagement de l'ensemble des 6 salles composant l'école, avec agrandissement de la bibliothèque, réfection complète de la salle informatique qui deviendra la cinquième classe, peinture de la classe maternelle. Les déménagements ont été faits avec les agents municipaux, les enseignantes les élus et parents d'élèves. Pas moins de 5 agents ont travaillés sans relâche pour que la rentrée se passe bien. A ce jour tout n'est pas terminé, la remise en place se fera fin août avec les agents, les élus et les enseignantes.
En parallèle nous organisons cette rentrée pour qu'un minimum d'activités périscolaires se mettent en place dans 5 salles y-compris la cantine et la bibliothèque. Nous espérons bien entendu que nous aurons des aides pour que les aménagements pour les activités périscolaires, pour les loupiots, pour les associations puissent se réaliser.
Ci-dessous, les discours du maire, de Maurice Gourdeau et de Louis Vibrac lors de la cérémonie de commémoration du 13 août 1944:
« Messieurs les maires, mesdames et messieurs les élus
Messieurs les représentants des Maquis et des Associations
Mesdames et Messieurs,
Cette année est marquée par le 100ème anniversaire du début de la première guerre, c’est aussi le 70ème anniversaire du débarquement en Normandie des troupes alliées en 1944 et le 70ème anniversaire de la bataille de Champagné-Saint-Hilaire du 13 août 1944 qui restera gravée dans nos mémoires; du sang a été versé, la mairie, les écoles furent brûlés, le temps passe, mais nous n’oublierons pas.
Les maquisards nous quittent peu à peu, mais cette commémoration est un moment important pour les remercier, et pour honorer les morts de cette terrible journée du 13 Août 1944. Grâce à tous ces combattants nous avons retrouvé notre démocratie et notre liberté.
Cette liberté que beaucoup de gens et de communautés perdent aujourd’hui, nous devons être vigilants, expliquer, expliquer ce qui s’est passé à nos enfants, et leur dire pourquoi il fallait combattre. La barbarie n’existe plus dans notre communauté Européenne, mais elle est à nos frontières, nous devons soutenir tous les opprimés de ce monde et combattre tous les barbares qui sont des nazis.
Merci à vous qui portez notre drapeau, ce drapeau qui représente dans le monde notre pays de libertés.
Je vous remercie de votre présence, qui montre votre attachement au devoir de mémoire
Vive notre démocratie, vive la liberté, et que vive la paix «
Gilles Bosseboeuf le 13 août 2014
REMISE DU FANION D, maquis Renard, PAR M. MAURICE GOURDEAU -13 AOÛT 2014
« Aujourd'hui, jour anniversaire des combats du 13 août 1944, je suis chargé de remettre à la commune de Champagné-Saint-Hilaire, le fanion du Maquis Renard -D3. Pour ceux qui n'ont pas connu le maquis, disons que ce fut une unité combattante qui prit une large part à ces combats.
Permettez-moi de rappeler ce que fut ce maquis : né le 7 juillet 1944 de la fusion de plusieurs groupes de résistants : Bourdet, Suire, Gaucher, Bernard, il prit la dénomination de Renard D3, sous le commandement du Capitaine de ce dernier groupe, Edmond Bernard.
Ce maquis s'installe dans les bois de Moiseau entre Vienne et Charente, et devant l'afflux de volontaires toujours plus nombreux, cet endroit fut jugé dangereux puisque situé dans une boucle du Clain. En cas de dénonciation ou d'encerclement par l'ennemi, la défense aurait été difficile et ce maquis aurait pu connaître ce qu'ont subi ceux du plateau des Glières ou du Vercors.
Un autre endroit fut donc choisi, le Bois des Chevreaux près de Joussé, lieu plus grand et qui était plus adéquat. Et c'est de là que partaient les commandos qui allaient livrer des combats et harceler l'ennemi par des sabotages.
Ses combats les plus durs furent livrés à Champagné, le 13 août 1944, au cours desquels dix combattants trouvèrent la mort. Il y eut aussi des blessés, notamment le Lieutenant Chagnon-Fricaud, gravement touché et dont le sauvetage a coûté la vie à deux de ses camarades. Citons pour l'histoire que ce combattant, après une longue convalescence, a fait carrière dans l'armée, est devenu général, puis inspecteur des armées, enfin représentant de la France à l'OTAN. On l'a vu deux ou trois fois à nos commémorations-anniversaires. Il serait décédé depuis quelques années.
A la Libération de la Vienne, le 25 septembre 1944, ce maquis fut envoyé sur le front de l'Atlantique, dans la poche de Saint-Nazaire, où il fut intégré dans l'Armée Nationale. Avec l'apport de plusieurs maquis, il a formé le 125e Régiment d'Infanterie.
Après les événements, en 1946, voulant retrouver la fraternité qui fut celle des mois d'été 1944, Jean Quéron -que certains de vous ont connu-, a créé une Association rassemblant tous ses anciens camarades du maquis D3, et des personnes venant d'autres horizons. Cette Association qui s'est dénommée Association Renard D3, et qui était apolitique, a perduré de nombreuses années, et c'est elle qui constituait les gros contingents de pèlerins qui venaient animer nos manifestations commémoratives. Mais comme on sait que le genre humain n'est pas immortel, cette Association s'est éteinte au fil des décennies, et à notre Assemblée Générale de mai 2012 à Joussé, elle ne comptait plus qu'une douzaine de participants valides. N'ayant plus de raison d'être, elle fut dissoute.
Il restait en caisse un pécule de 3 000 €uros : ils furent partagés entre les trois communes qui avaient marqué le plus le destin de ce maquis Renard. On m'a donc remis un chèque de 1 000 €uros que j'ai apporté aussitôt au budget de la commune de Champagné. Cette somme pourra toujours servir à fleurir les trois stèles érigées sur la commune.
Puis, il y a quelques semaines, notre ami Gaston Cluzeau se sentant devenir dépendant et étant le garant des derniers objets du maquis Renard , m'a apporté ce fanion, afin que je le remette à la commune de Champagné-Saint-Hilaire. En accord avec Monsieur le Maire, cette remise devait se faire, et se fait aujourd'hui 13 août 2014, 70e anniversaire de la bataille du haras.
Ce fanion qui représente toute l'histoire du maquis est témoin de l'élan et du courage d'un groupe de jeunes gens qui, tous volontaires épris de liberté, ont donné leur coeur pour la libération de la Patrie. Il représentera toujours la flamme et surtout la mémoire de tous les combattants Renard D3. Remettant ce fanion à la commune, gageons que celle-ci en fera bon usage et saura le conserver précieusement dans ses archives. »
Maurice Gourdeau
Discours de Louis Vibrac
« AUX CHAMPAGNOIS ENGAGÉS MALGRÉ EUX DANS LA GUERRE – 13 AOÛT 2014
Pourquoi sommes-nous là aujourd'hui, rassemblés ? la question n’est pas superflue
Devoir de mémoire qui unit notre communauté villageoise, hommage à ceux qui ont connu des circonstances, la Seconde Guerre Mondiale, dans lesquelles ils se sont montrés valeureux... oui, mais ne faut-il pas ajouter que nous avons besoin, dans nos vies aux occupations quotidiennes souvent banales, de partager des moments d'émotion et de réflexion, dans le souvenir de ceux qui ont obéi à des idéaux, aux valeurs humaines les plus belles, à des sentiments nobles ?
Depuis la fin de ce cataclysme, les spécialistes dénombrent soixante conflits dans le monde, c'est dire si la guerre peut apparaître comme une fatalité humaine. En fait, les commémorations ont eu raison de cette culture belliqueuse dans l'occident européen, ce qui nous donne le droit de célébrer les qualités de ceux qui ont assuré le triomphe de la paix et du bon droit : le courage, le patriotisme, l'héroïsme, le don de soi, etc...Ce monument aux morts porte à jamais les noms de Champagnois qui ont démontré ces qualités en acceptant de payer de leur sang, la victoire de la liberté. Cependant, il ne doit pas effacer de nos mémoires ceux dont la plupart peuplent à présent le cimetière, et qui avaient pu savourer le retour à la paix pour laquelle ils avaient lutté.
Devant cette stèle, un treize août, comment ne pas penser d'abord à ces combattants de l'ombre, ces maquisards qui ont osé défier la garnison allemande du haras, et qui ont vu dix des leurs tomber sous la mitraille. Comment ne pas déplorer une fois encore cette fin tragique de Louis Roy et Jean Pierron, fauchés en tenue civile alors qu'ils avaient bravé la mort en tant que sous-officiers, dans la meurtrière campagne de 1940 ? Comment ne pas se rappeler la personnalité et l'action de Georges Ponsonnet qui, après avoir enseigné aux jeunes la résistance dans les épreuves sportives, puis la résistance à l'oppresseur nazi, a résisté seul, héroïquement, à la Gestapo qui sollicitait des dénonciations ?
Beaucoup ne sont pas inscrits heureusement sur ce monument, mais ils étaient là, à Champagné, en ce dimanche dramatique du 13 août 1944, combattants acharnés. Ils ont fait faire, par leur audace et leur ardeur, un grand pas vers la libération : de Champagné d'abord, débarrassé dès le lendemain de la garnison ennemie ; de la France ensuite, en allant combattre dans les « poches » de l'Atlantique. Je veux citer ceux qui ont quitté leur cache de Péqueil pour s'engager dans le maquis d'Usson : Elie Mesmin, Jean Barré, René Audin, Maxime Gourdeau, Jean Dumiot, Robert Paillet et Gilbert Moreau qui n'a pas hésité le 12 août à accompagner Etienne Saby pour couper la ligne téléphonique allemande. Je veux citer aussi Albert Redin, Antoine Cimetière, Fernand Trouillon enrôlés dans le maquis D3. Je veux citer enfin ceux qui ont suivi Ponsonnet dans le maquis Charles : les frères Abel et Emile Chargelègue, René Joly, Marcel Vergnaud auxquels viendront s'ajouter Henri Sèvre, Fernand Gourdeau, André Poupard, tandis que les frères Bonnin, Alain et André, André Rogeon, Pierre Mathieu, les frères Roger et Louis Blanc avaient rejoint le maquis Anatole de St Secondin.
Ils ne pouvaient être au combat de Champagné ce 13 août 44, tous ces autres qui auraient eu -on peut l'imaginer puisqu'ils avaient déjà connu ça- ou la grande inconscience du danger, ou la grande peur maîtrisée, devant les risques mortels. Ils ne pouvaient être là parce qu'ils avaient été tués dès 1940 ; je veux parler notamment de Bernard Guillaud et de Maurice Cholet. Ou bien parce qu'ils étaient retenus prisonniers en Allemagne. Les uns dans le cadre du Service du Travail Obligatoire, Louis Blanc arrêté et détenu au camp de la mort de Stassfurt, les autres faisant partie de ce million et demi de Français victimes de la défaite de 1940, souffrant dans les stalags disséminés en Europe, de l'éloignement, de la faim, de la privation de liberté et souvent maltraités. La liste serait trop longue à énumérer, l'Abbé Giret en avait dénombré 68 : pour retrouver leurs noms, on peut se reporter au livre « Ce fut ça la guerre à Champagné-Saint-Hilaire »
70 fois, cette journée inscrite dans les pierres de Champagné, donne lieu, sans défaillance, à un rappel des faits, et à l'évocation de ces jeunes gens, normaux c'est à dire potentiellement géniaux. Les jeunes d'aujourd'hui riraient si je parlais de héros, car pour eux il n'y a que des superhéros, aux pouvoirs fantastiques, faits de chair et de fer et qui volent ou escaladent. J'adopte quant à moi cette définition plus modeste du héros : une personne courageuse, faisant preuve d'abnégation et oeuvrant pour le bien de la communauté. Si l'on accepte cette définition, on peut être confiant, on pourra encore rencontrer des héros. Il n'ya pas de raison que le courage et le sens de l'intérêt général soient des espèces de qualités en voie de disparition. Et plus besoin de guerre pour fabriquer des héros, les difficultés à surmonter ne manquent pas, même en temps de paix ! »
Louis Vibrac
Il fait toujours aussi bon vivre dans notre commune de 47 km2, c’est une bonne raison pour venir nous rejoindre :
Venez vivre à Champagné-Saint-Hilaire, une commune calme avec des services publics (mairie, poste, école : 112 enfants cette année 2013/2014, une ouverture d’une cinquième classe pour la prochaine rentrée), des commerces, un gîte d’étape, des associations (plus de 20 qui couvrent tous les domaines), des espaces naturels (base de loisirs où la pêche est ouverte depuis le 5 avril 2014), 47 km2 de superficié avec des sentiers de randonnée), du patrimoine, …
Le Lotissement Le Goupillaud situé route de Sommières, en face du stade vous attend. Vous avez le choix parmi 11 lots viabilisés pour un coût de 28 € le m2, avec une baisse de 4000 euros si vous n’avez pas d’enfants à charge, et 5000 euros avec 2 enfants à charge. ATTENTION, plus que 3 lots disponibles (voir le plan avec les prix ci-dessous).
Installez-vous à Champagné-Saint-Hilaire, 2 locaux commerciaux sont actuellement disponibles en plein centre bourg :
- Le premier appartient à la commune, sa surface est de 26 m2, il est situé au 2bis route de Sommières.
- Le deuxième appartient à la Communauté de Communes, sa surface est de 42 m2, il est situé au 12 rue Etienne Saby.
La commune de Champagné-Saint-Hilaire vient d’acquérir une partie du terrain sur lequel étaient stationnés les Américains, nous attendons toute proposition, privée, entreprise ou autre pour pouvoir valoriser ce terrain. Vous trouverez en pièce jointe le plan de ce terrain qui est situé sur la butte de Champagné-Saint-Hilaire, et qui nous appartient (partie bleutée), de cet endroit vous avez un point de vue magnifique.
Renseignez-vous à la mairie