Champagné retrouve ses cloches
Le 21 juillet un violent orage a mis à mal notre clocher qui a tremblé sur ses fondements et en un éclair, les millions de volts de l’orage nous ont privé de nos cloches qui gentiment tintinnabulaient et ponctuaient notre vie depuis des centaines d’années.
Rappelons-nous pourquoi nos cloches sonnent !
Traditionnellement on attribue l’intuition de scander la vie des fidèles par le rythme des cloches à Paulin de Nole (mort en 420). Toutefois, ce n’est qu’au moment de l’époque carolingienne (VIIIème siècle) que se développe leur emploi. En raison de leur signification spirituelle, celles-ci font l’objet d’un rite de consécrations qui puise au motif du baptême (avec de l’eau et du saint-chrême). Cette pratique explique également qu’elles soient bientôt nommées. Destinées à marquer la prière de l’angélus, réplique allégée et adaptée aux simples fidèles des liturgiques, les cloches prennent progressivement place dans le clocher qui coiffe généralement l’église à partir du XIème siècle. La portée ainsi assurée diffuse jusqu’aux confins et signale le spécifique par la variété des tintements et du timbre. Une grammaire sonore peuple dès lors le sens religieux commun, où l’on distingue le glas (enterrement), le tocsin (guerre ou incendie) mais aussi le carillon (événement joyeux)
Texte de la famille Blaudeau, Gilles Bosseboeuf et Pierre Rossignol
Photos de Pierre Rossignol
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