Rencontres "Coups de Coeur" 2016

Ci -dessous les titres présentés lors de notre rencontre « Coups de Cœur » trimestrielle :

• Juste avant le bonheur d’Agnès Ledig :

Histoire d’une caissière de supermarché, mère célibataire, dans une situation financière difficile. Elle fait la connaissance d’un vieux monsieur un peu perdu suite au départ de son épouse. Il s’attendrit sur le sort de cette femme et de son enfant, Lulu, et décide de les emmener dans sa maison de campagne, en Bretagne, pour changer les idées de son fils veuf, suite au suicide de sa femme. Le bonheur semble revenu quand un événement tragique fait basculer leur vie.

Un roman passionnant avec de nombreux rebondissements. Bien écrit ; des sentiments exprimés avec sobriété et beaucoup de discrétion, mais force.

• Pars avec lui d’Agnès Ledig :

Juliette et Roméo se rencontrent dans un service de réanimation. Lui est pompier et vit seul avec sa sœur, Vanessa, plutôt rebelle. Il fait une chute du 8ème étage, en voulant sauver un enfant des flammes. Elle est infirmière et donne aux autres sans compter mais vit avec un homme qui ne la respecte pas. Ces 2 personnages vont se tendre la main. Mais d’autres personnages meurtris par la vie dont les existences se croisent sont mis en scène. Des liens se tissent.

Roman qui se lit facilement même s’il y a des clichés, des malheurs à la chaîne. Une histoire de vie où les personnages fragiles cherchent à se délivrer d’un passé douloureux. Beaucoup d’espoir.

• Profession du père de Sorj Chalandon :

Portrait touchant d’une famille qui vit recluse, terrifiée par un père manipulateur, mythomane, violent. L’auteur raconte le calvaire quotidien d’un fils obéissant et contraint aux folies paternelles et, qui, devenu adulte, essaie de comprendre. En dépit des brimades, ce père lui ouvre un monde excitant de héros et de dangers dans la France du général de Gaulle, sur fond de fin de guerre d’Algérie et de fascination pour l’Amérique de Kennedy.

Un roman bouleversant sur l’enfance, qui met parfois mal à l’aise. Il oscille entre l’épopée et le roman d’espionnage, entre la comédie et la tragédie

• Manderley forever de Tatiana de Rosnay:

Biographie de la romancière anglaise, Daphné du Maurier, présentée de façon très romancée mais précise et qui fait revivre toute une époque. Portrait d’une femme atypique et moderne à la vie tumultueuse.

Daphné du Maurier est née le 13 mai 1907 à Londres et morte le 19 avril 1989 en Cornouailles. Elle est la 2ème fille et la préférée d’un acteur connu, Gérald du Maurier. Elle ne se sent pas à l’aise dans la peau d’une petite fille et s’invente un personnage masculin, Eric Avon. Elle connaît des passions dévorantes pour des femmes. C’est une mère exemplaire. Elle puise son inspiration en France et en Italie mais est très attachée à la région sauvage de la Cornouaille et surtout au manoir de Menabilly.

• Inch’Allah, tome 1 de Gilbert Sinoué : Le souffle du jasmin

Roman historique qui nous plonge aux origines du chaos que vit l’Orient aujourd’hui. Histoire du Moyen Orient à travers le destin de 4 familles, une irakienne, une égyptienne, une palestinienne, et une juive après l’éclatement de l’empire ottoman.

• Inch’Allah, tome 2 de Gilbert Sinoué : Le cri des pierres

Suite de la destinée des 4 familles de 1956 à 2001 c’est-à-dire depuis la prise de pouvoir de Nasser jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001. Nous traversons un demi-siècle fait de guerres, réconciliations, conflits, de traités de paix, de mésententes intra-communautaires.

Très intéressant

• Le Montespan de Jean Teulé

Le marquis de Montespan, très amoureux de son épouse, apprend qu’elle l’a trompé avec le roi, Louis XIV, et il devient furieux ; il fait preuve de nombreuses impertinences à l’égard du roi et osera contester la légitimité de la monarchie absolue de droit divin.

Roman très drôle

• Gravé dans le sable de Michel Bussi

Réédition du 1er roman, Omaha Crimes. Histoire du débarquement de 188 rangers à l’assaut de la fortification de la pointe Guillaume après tirage au sort de ceux qui sortent les premiers. Oscar tire le n°4 mais Luky Marry le remplace contre de l’argent alors qu’il a une fiancée magnifique qui l’aime…

Polar original et inventif sur les dégâts causés par la guerre. Quête de la vérité sur un défi à la chance. De nombreux rebondissements.

• Où on va papa ? de Jean-Louis Fournier

Un récit court mais poignant et simple sur le thème du handicap, écrit avec beaucoup d’humour. L’auteur y exprime toute sa tristesse et ses regrets de ne pouvoir communiquer réellement avec ses deux enfants handicapés, sans tomber dans le misérabilisme.

Un témoignage bouleversant.

• Les lisières d’Olivier Adam :

Roman pessimiste mais bien écrit qui plonge le lecteur dans les profondeurs de la solitude humaine. Personnages écorchés vifs qui vivent en marge mais débordants de tendresse. Ils sont attachants et émouvants dans leur détresse et chacun peut y trouver un moment de sa propre histoire.

• Train de nuit de Pascal Mercier :

Raimund Gregorius, solitaire de 57 ans, abandonne soudainement sa petite vie tranquille de professeur de langues anciennes après avoir rencontré une jeune femme portugaise qui voulait se suicider sur un pont de Berne, et après avoir .trouvé un livre d’Amadeu de Prado qu’elle a perdu. Il prend alors le premier train pour Lisbonne où il découvre peu à peu la personnalité hors du commun d’Amadeu de Prado, jeune médecin engagé dans la résistance.

Roman d’une grande profondeur philosophique.

•  Le jardin de bronze de Gustavo Malajovich :

Histoire d’une petite fille qui a disparu avec sa baby-sitter à la sortie du métro, en Argentine. Aucun indice, aucun témoin ; les parents se déchirent, la mère se suicide.

Le père erre parmi les vivants, accroché au souvenir de sa fille jusqu’au jour où un détective privé permet de découvrir le cadavre de la baby-sitter. Plus tard, une petite araignée de bronze va relancer toute l’histoire.

Atmosphère oppressante. Ce premier roman est un voyage au cœur d’un cauchemar personnel qui enfonce le lecteur dans l’obscurité de l’âme humaine.

N’hésitez pas à demander ces titres à la bibliothèque le mercredi de 10h30 à 12h30, le samedi de 10h à 12h et le jeudi de 17h à 18h30.

Ci -dessous les titres présentés lors de notre rencontre « Coups de Cœur » trimestrielle :

• La poignée de main de la honte de Philippe Barbeau et Gérard Ferrand :

 En juin 1940, Hitler envahit la France; Pétain prend le pouvoir; les Juifs fuient la Pologne, envahie par les Nazis. La famille Schulz décide donc de partir à Paris et, pour protéger Rosa, leur fille de 16 ans, ils l’envoient à Montoire où elle est hébergée dans la famille de Jean, adolescent du même âge. Une complicité naît entre eux mais Rosa est inquiète et apeurée car les Allemands sont partout. L’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940 entre Pétain et Hitler ne va pas la rassurer.

Un bon roman historique sur la vie des Français sous l’occupation allemande, sur le racisme envers les Juifs et les débuts de la Résistance. Ecriture simple, facile à lire.

• Le journal d’un vampire en pyjama de Mathias Malzieu :

 Anormalement épuisé et très pâle, Mathias, compositeur, chanteur du groupe Dionysos, poète, décide de faire une prise de sang et découvre qu’il est atteint d’une aplasie médullaire, maladie de la moelle osseuse très grave. C’est alors que commence son combat : transfusions, séjours à l’hôpital en chambre stérile, menaces de Dame Oclès qui le suit partout. Il se réfugie alors dans l’écriture de son journal où il raconte avec humour, poésie et autodérision tout ce qu’il vit et ressent, avec sa volonté de vaincre la maladie.

Une belle leçon de courage. Très touchant et souvent drôle. Un hymne à l’amour et à la vie. Magnifique !

• Une forêt d’arbres creux d’Antoine Choplin :

 Ce roman relate la déportation en 1941 de Bedrich Fritta avec sa femme et son fils, dans le camp tchèque de Terezin.

Dessinateur, architecte, Bedrich est en service commandé le jour et dessine des plans pour aménager de nouveaux bâtiments, mais la nuit, il est résistant et fait des dessins personnels qui illustrent la réalité de ce camp et qu’il souhaite remettre à la Croix Rouge.

Beaucoup de simplicité et de sobriété dans le style ; belle métaphore des arbres martyrisés pour évoquer les êtres qui souffrent.

• La femme sur l’escalier de Bernhard Schlink:

 Lors d’un voyage professionnel à Sydney, le narrateur, un avocat, reconnaît dans une galerie d’art, le tableau de Karl Schwind, « la femme sur l’escalier ». Des souvenirs ressurgissent : Quarante ans plus tôt, il avait rédigé un contrat entre le peintre Karl Schwind, compagnon d’Irène, modèle du tableau, et le riche industriel, Peter Gundlach, ex-mari d’Irène, et propriétaire du tableau. L’avocat décide alors de rester en Australie et de mener une enquête pour retrouver Irène qui a disparu depuis 35 ans. Il la retrouve en situation irrégulière sur une île où il la rejoint pour essayer de comprendre le passé. Gundbach et Schwind vont les rejoindre.

Beaucoup de mystère autour de ces 3 hommes et de cette femme.

• Plus haut que la mer de Francesca Melandri :

 L’histoire se passe en Italie sur une île prison, en 1979. Paolo, professeur de philo se rend sur l’île pour rendre visite à son fils, membre des Brigades Rouges, qui a tué plusieurs personnes. Il rencontre Luisa, agricultrice, mère de 5 enfants, qui va voir son mari violent emprisonné car responsable de 2 meurtres. A cause d’une tempête, ils sont obligés de passer la nuit sur l’île et vont être accueillis par Pierfrancesco, gardien de prison et sa femme.

Très beau roman émouvant qui évoque l’histoire de l’Italie et l’univers carcéral dans lequel tout le monde est enfermé : les condamnés, les gardiens et les familles des prisonniers qui, elles, sont enfermées dans leur douleur mais trouvent l’apaisement grâce à la solidarité et la complicité dans les relations, les gestes tendres.

•  U4 Koridwen d’Yves Grevet :

 Fait partie d’une série de 4 livres de 4 auteurs différents mais chacun peut être lu indépendamment.

Une jeune Bretonne de 15 ans a survécu au virus U4 qui a décimé sa famille et tous les adultes de son village. Sa mère lui a transmis une enveloppe laissée par sa grand-mère, guérisseuse et même un peu sorcière. Elle décide de partir à Paris en tracteur avec son jeune cousin pour échapper aux bandes qui font régner la terreur mais le voyage est semé d’embûches.

Un roman bien écrit, captivant avec beaucoup d’action mais aussi beaucoup de violence.

Le chemin de Koridwen est imprégné de traditions et de légendes bretonnes.

• Le charme discret de l’intestin de Giulia Enders :

Cet essai plein d’humour d’une jeune Allemande fait l’éloge d’un organe mal aimé mais qui est notre deuxième cerveau. On apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement du corps.

Très intéressant !

• Là où tombe la pluie de Catherine Chanter :

Histoire d’un couple qui quitte Londres pour s’installer près d’une source pour se reconstruire. Une importante sécheresse sévit mais épargne leur propriété, ce qui suscite la jalousie de leurs voisins et le fanatisme d’une secte installée près de chez eux. La tension monte et un meurtre odieux est commis.

Roman bien écrit, passionnant et surprenant où les genres se mélangent. Il tient du thriller psychologique, du drame familial, du roman d’anticipation et de la fable écologique.

N’hésitez pas à demander ces titres à la bibliothèque le mercredi de 10h30 à 12h30, le samedi de 10h à 12h et le jeudi de 17h à 18h30.

Ci -dessous les titres présentés lors de notre rencontre « Coups de Cœur » trimestrielle.

• Envoyée spéciale de Jean Echenoz :

Une épopée d’espionnage rocambolesque qui emporte le lecteur de la Creuse jusqu’en Corée du Nord. Constance, une jeune femme de 34 ans en est l’héroïne manipulée et consentante. Un chef-d’œuvre actuel et bien documenté. Histoire débridée et amour des détails.

• Anna et son orchestre de Joseph Joffo :

Histoire de la mère de Joffo, jeune fille juive, née en Russie dans les années 1890, et de sa famille qui quitte la Russie, parcourt l’Europe orientale et se réfugie à Istanbul, Budapest, Vienne et Paris. Son violon, compagnon magique l’accompagne partout et lui apporte réconfort et joie de vivre. Superbe carnet de voyage ; roman d’une exilée très attachant.

• Le petit garçon de Philippe Labro :

Roman autobiographique à travers les yeux d’un petit garçon. Histoire d’une enfance paradisiaque au sein d’une famille nombreuse jusqu’à l’Occupation pendant la seconde guerre mondiale où il ne comprend pas tout ce qui se passe autour de lui.

Anecdotes de l’auteur sur sa jeunesse racontées avec humour et nostalgie.

• Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Lee Harper:

 Histoire d’un père avocat qui élève seul ses enfants en Alabama dans les années 30, racontée par la fille, scoute. Défense d’un Noir par un Blanc.

 Un chef d’œuvre, un hymne à la justice et à la tolérance.

 Voir film de 1962 : « Du silence et des ombres ».

• Les saisons et les jours de Carolin Miller :

  
Témoignage historique de la vie quotidienne de paysans blancs sans esclaves en Géorgie, qui survivent dans un environnement difficile, au début du 19 ème siècle.

 Très réaliste ; beaucoup de poésie dans l’écriture.

• Eva dort de Francesca Melandri :

 
Excellent roman qui entrelace un récit consacré à la mère de la narratrice, Gerda, à son parcours difficile de mère célibataire, et des chapitres où l’héroïne, Eva, traverse l’Italie pour retrouver l’homme qui lui a laissé un colis. On y découvre ainsi l’histoire du Haut Adige ou Sud-Tyrol, région meurtrie de la frontière austro-italienne.

Ecriture lumineuse et pleine d’humour.

• La chambre silencieuse de Herbjorg Wassmo :

Histoire d’une adolescente, fille d’un Allemand et d’une Norvégienne, dans un village de pêcheurs en Norvège dans les années 50. Elle essaie de se construire une vie meilleure après avoir été victime d’un beau-père incestueux. Elle grandit en cultivant sa révolte.

Poignant, intense.

• Ma mère du Nord de Jean-Louis Fournier :

 
Magnifique hommage de l’auteur à sa mère, qu’il qualifie de « Mère Courage ». On y voit le combat de cette femme discrète, mariée à un médecin alcoolique, pour élever ses enfants et leur donner une éducation culturelle riche. Récit émouvant d’un fils qui regrette de n’avoir pas dit à sa mère combien il l’aimait. Ecriture simple, chapitres très courts ; alternance de réflexions, de commentaires de photos et de paroles de ses petits-enfants.

• En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut :

Livre étonnant qui nous entraîne dans un tourbillon de folie. Le fils nous raconte l’histoire extravagante de ses parents très fantaisistes et drôles qui s’aiment et dansent sur l’air de la chanson de Nina Simone « Mr Bojangles ». Mais l’extravagance va nous conduire dans un asile de fous puis l’inattendu se produit.

Beaucoup d’amour dans ce premier roman bien écrit, léger mais grave en même temps. Un récit raconté avec tendresse et optimisme.

• Il faut tenter de vivre d’Eric Faye :

Fasciné par Sandrine qu’il a rencontrée dans une soirée, le narrateur raconte la vie de cette femme qui vit en Belgique car elle est recherchée en France pour de petits délits. Au lieu de vivre la vie qui lui a été donnée, elle se réfugie dans des chimères et des rêves mais elle aspire à retrouver son nom et son identité. On ne peut pas effacer la détresse héritée de l’adolescence. Il faut tenter de vivre et pas seulement de survivre.

Un personnage attachant avec sa furieuse envie de vivre.

Deux autres romans déjà présentés lors de précédentes rencontres:

• Les enfants des Justes de Christian Signol :

 
Roman plein de sensibilité et d’émotions dont l’action se passe en Dordogne en 1942.

 Superbe hommage à la mémoire de ceux qui, comme les Laborie, ont mis leur vie en danger pour aider les autres et cacher des enfants juifs, défendant les vraies valeurs de la famille avec un courage et une bonté désintéressés

• Au-revoir de là-haut de Pierre Lemaître :

 
Histoire de 2 poilus rescapés de la guerre 1914/18 mais abîmés qui prennent leur revanche en réalisant une escroquerie incroyable. Un mélange de faits réels et d’autres inventés de toute pièce.

 Un récit très touchant

 N’hésitez pas à demander ces titres à la bibliothèque le mercredi de 10h30 à 12h30, le samedi de 10h à 12h et le jeudi de 17h à 18h30.