Pour regarder la vidéo de cette commémoration suivez le lien :
http://www.champagne-saint-hilaire.fr/fr/en-videos/3739
Le mardi 13 Août 2021, commémoration de la bataille de Champagné-Saint-Hilaire du 13 août 1944
Après le dépôt de bouquets à 11 heures dépôt sur les 3 stèles, route de Sommières, route de Gençay et route de Vivonne, la cérémonie commença à 11 heures 30 devant le monument aux morts, le drapeau Renard était porté par Louis.
Cette cérémonie se déroulait en petit comité, car nous sommes toujours dans la situation « covid » avec le variant delta.
Le Maire et le Premier Adjoint, Jacky Didier déposèrent la gerbe de la Commune et celle du Conseil Départemental.
Après la sonnerie aux morts, la minute de silence à la mémoire des morts, de ceux qui ont combattu et de ceux qui ont souffert, et ensuite la Marseillaise, ce fut le discours du Maire, Gilles Bosseboeuf :
« Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et Messieurs,
Cette année, 77 ème anniversaire de la bataille de Champagné-Saint-Hilaire du 13 août 1944 est encore très particulière, puisque cette commémoration se fait en petit comité, nous ne sommes pas sortis de cette crise sanitaire qui a débutée en 2019 et qui traverse le monde, et qui passe et repasse, j’espère qu’en 2022 nous aurons une commémoration à la hauteur des douleurs que nos ancêtres ont subies.
Mais nous n’oublions pas cette terrible confrontation entre les maquisards qui défendaient notre liberté et les Allemands en garnison au haras.
Cette commémoration est pour nous le moment d’honorer les morts de cette terrible journée du 13 Août 1944, mais aussi tous ceux qui ont combattu pour que nous retrouvions notre démocratie et notre liberté, et aussi d’honorer tous ceux qui ont souffert pendant cette guerre.
Souvenons-nous des maquisards morts pendant cette journée de combat, de monsieur Georges Ponsonnet assassiné par les nazis route de Sommières, de messieurs Louis Roy et Jean Pierron abattus route de Gençay, et des maquisards morts pendant le combat au haras, nous pouvons être fiers de leur engagement, ils ont sacrifiés leur jeunesse pour nous. J’ai une pensée toute particulière pour leurs enfants qui nous ont quittés dernièrement, Monsieur Ponsonnet, Monsieur Pierron, et aussi pour certains qui ont participés à l’enterrement des chevaux, et en particulier pour Monsieur Victor Bonnin, jeune à l’époque et qui racontait la difficulté à creuser après des jours et des jours de sécheresse. Nous avons déposés, il y a quelques instants un bouquet sur chaque stèle.
J’ai une pensée particulière pour ces maquisards qui nous ont quittés chaque année, et en particulier pour Moïse Brothier qui, je le cite ; « n’avait fait que son devoir, mais pas plus que son devoir », il voulait dire qu’il respectait l’homme. Monsieur Lacourarie, travaillant dans une ferme à Champagné-Saint-Hilaire, a qui on a remis une arme pour aller au combat, et qui a gardé toute sa vie les images d’horreur du combat à la villa du haras.
Nous n’oublions pas ceux qui ont soufferts et qui sont morts pendant cette terrible journée mais aussi pendant toute la durée de cette terrible guerre, avec un fou à la tête d’un grand pays, l’Allemagne, ami de la France maintenant.
Souvenons-nous que la démocratie est fragile, et que le combat pour notre liberté est un combat de chaque jour, restons vigilants.
Rendons hommage à tous ces combattants, vivants ou morts. Nous pouvons être fiers d’eux.
Rendons hommage aux femmes, combattantes de l’ombre et dans l’ombre, je vais laisser la parole dans un instant à Annette qui va vous lire deux poèmes.
Un grand merci au Président du Conseil Départemental, Alain Pichon, pour la gerbe offerte, malgré la situation actuelle.
Vive la République, vive la France, et vive l’amitié entre tous les peuples. »
Après le Chant des partisans, Annette Bosseboeuf lu deux poèmes envoyés par Louis Vibrac et écrits par des élèves :
FEMMES DANS LA RESISTANCE
«Elle disait ne pas être une héroïne
Et pourtant elle a sauvé plusieurs vies
Pendant plusieurs nuits...
Pour elle, un grand merci.
Elle s’appelait Lucie Aubrac,
Elle rédigeait des tracts,
Les collait aux murs pendant la nuit,
Le courage pour ami, la peur sans répit.
Elle était la femme de Raymond,
Et ils se battaient à l’unisson
Pour l’honneur et la liberté.
Elle était l’une, parmi ces femmes
Qu’on ne doit pas oublier !
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Elles s’appelaient
Lucie, Geneviève ou Marie
Délivrant des messages la nuit
Mais le jour, mères de famille.
Elles s’appelaient
Françoise, Thérèse ou Hélène
Cachant et transportant de faux papiers
Dans leurs bas de laine,
S’éclipsant telles des ombres
Dans les ruelles lointaines.
Elles s’appelaient simplement femmes
Elles en appelaient tout simplement à leur courage
Et leur rôle ne fut pas un mirage.
Ces femmes étaient des battantes,
Elles s’appelaient résistantes.
Le Maire remercia son petit-fils Louis d’avoir porté le drapeau Renard, et lança un appel pour que des jeunes soient porte-
drapeaux, puis nous remercièrent les porte-drapeaux.
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Après cette cérémonie, nous partagèrent le verre de l’amitié, en extérieur, tout en respectant la distanciation.